Extraits de l’étude Transformation digitale 2016 réalisée par IBM, le BCG et l’EBG.
Cette étude très complète donne la parole à des dirigeants d’entreprises et à des personnes en charge de la transformation digitale des organisations. Les avis convergent sur la place du digital dans l’ensemble des décisions de l’entreprise. Les entreprises doivent intégrer le digital dans leur stratégie à tous les niveaux, et impliquer l’organisation dans son ensemble pour réussir sa mise en oeuvre. Le numérique a remis en cause en profondeur des business models, des organisations et des métiers. Agilité, humilité et actions s’imposent.
Consulter l’étude complète ici.
L’émergence de l’économie de la fonctionnalité.
La vente de l’usage d’un bien prime désormais sur la vente d’un bien. Cette nouvelle manière de consommer s’est diffusée dans toutes les couches de la société, et dans une multitude de secteurs économiques, grâce au développement du digital.
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La big Data ouvre la voie à la personnalisation des offres.
La capture des données, et leurs analyses, permet la connaissance précise des parcours digitaux et des comportements individuel. Les offres et les services présentés ou les messages adressés correspondent précisément aux attentes des consommateurs. Le bénéfice pour le client se mesure au gain de temps et à une meilleure efficacité dans son parcours d’achat.
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Inscrire le digital au coeur de l’entreprise.
De nombreuses industries – hôtellerie, commerce, transport par exemple – ont vu des nouveaux acteurs bouleverser les règles et s’imposer en quelques années. Les acteurs historiques ont saisi l’importance d’être en avance sur les sujets digitaux, en revoyant souvent leur organisation.
Les stratégies numériques sont des sujets prioritaires pour les directions générales de la plupart des grosses organisations. Une majorité de PME, en particulier dans les univers BtoB et industriels, n’a pas intégré ce glissement des priorités vers le digital.
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Le client, simple créateur de données ?
Le consommateur est désormais vu comme un générateur de données, que ce soit à travers les traces (données de navigation notamment) qu’il laisse en ligne et qui renseignent sur ses habitudes…
Toutes ces informations conduisent à une personnalisation accrue des offres grâce aux algorithmes prédictifs.
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Personnaliser sa relation client grâce à la data.
Le big data permet de réintroduire de la connaissance client, et donc de la personnalisation dans des industries qui ne peuvent plus connaître individuellement chacun de leurs clients sans l’aide de technologie. Plutôt un retour aux sources, qu’une véritable rupture.
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Innover dans les services pour faire évoluer la proposition de valeur vers l’expérientiel.
Il ne s’agit plus seulement de vendre un produit mais de vendre des services pouvant être monétisés selon la fréquence d’usage des produits.
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Mutation accélérée dans l’industrie automobile
Il devrait y avoir plus de changements dans l’industrie automobile dans les les 5 années à venir qu’au cours des 50 dernières années, analyse Eric Wepierre de Général Motors.
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Les nouveaux sujets du digital sont de nature à abattre les silos dans l’entreprise.
Les datas, comme le mobile dans le passé, sont un sujet boule de bowling pour l’organisation qui doit casser la plupart des silos des organisations pour être correctement exploitées, d’après Christophe Verley Directeur internet GSB d’ADEO.
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Prendre la vague technologique en route.
Les entreprises n’ont pas toutes conscience de l’ampleur de la transformation digitale en cours. La vague technologique à l’oeuvre est de nature à transformer le métier de toutes les entreprises, contrairement à la première qui n’était qu’une vague de digitalisation de surface, fournissant seulement des canaux supplémentaires analyse Patrice Slupowski, VP Digital Innovation chez Orange.
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Le numérique, un tremplin pour accroître sa compétitivité.
Les acteurs accélèrent leur transformation au moyen de 3 leviers :
– l’exploitation des données
– une meilleur agilité des systèmes d’info
– l’avènement des nouveaux modes de travail collaboratifs et multidisciplinaires.
L’exploitation des données améliore ainsi les performances globales de l’entreprise au delà de la seule amélioration de la relation client et ouvre la voie au nouveau modèle de la data driven company.
De nouvelles technologie ont connu un fort développement depuis 2010 : le Cloud, les réseaux sociaux, la mobilité, l’internet des objets, le cognitif, développant massivement l’usage des données.
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Data driven company ?
L’amélioration globale de la compétitivité grâce aux données internes et externes de l’entreprises.
La data driven company est capable d’utiliser les données pour transformer l’expérience client.
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“La data est notre patrimoine” pour Yves Tirode, Chief Digital Officer de la SNCF.
Le digital génère des gains de performance incroyables dans les processus industriels.
Les données de l’entreprise et des clients servent à créer des services et produits innovants, mais aussi à optimiser les actifs et les process de l’entreprises.
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L’humain, moteur et frein de la transformation digitale dans les entreprises.
Les collaborateurs sont responsables à hauteur de 80% de la réussite de la transformation digitale, l’apport de la technologie ne s’élève pas à plus de 20% résume Tom Brady de SABMiller.
Le premier moteur de la transformation digitale est avant tout humain : s’affranchir des silos historiques, pour travailler plus facilement avec l’ensemble des silos de l’entreprise.
Le plus grand frein et le plus grand moteur de la transformation digitale, c’est l’humain conclut Romain Liberge, CDO de la Maif.
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Digitaliser l’entreprise en profondeur.
Digitaliser la vitrine, sans revoir l’architecture est inefficace rappelle Pascale Buffart du CIGREF. Il est recommandé de s’atteler à la transformation en profondeur de son organisation et de la manière de travailler des équipes.
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Muter ou disparaître.
Si nous ne changeons pas notre organisation et notre manière de travailler, en l’orientant résolument vers le digital, nous sommes la sidérurgie de demain, avertit Guillaume Sarkozy ancien délégué général de Malakoff Médéric.
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Think local, act global.
La devise “Think global, act local” a été entièrement renversée : il faut désormais penser localement, puis agir globalement, assure Arnaud Deschamps, DG de Nespresso France.
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Transformation par le haut
Il est nécessaire d’embarquer la direction dans la transformation digitale. S’il n’y a pas de gouvernance forte pour faire le ménage, la transformation digitale ne peut pas fonctionner explique Olivier Gavalda du Crédit Agricole.
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Réinventer la relation client.
Désintermédiation, économie de plateformes, exploitation systématique de la donnée, automatisation, approche multicanale, prise en compte des terminaux mobiles… tous ces moyens se combinent pour réinventer la relation client. A cet égard, les usages des consommateurs font l’objet de toutes les attentions, bien plus que les produits vendus.
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Un processus permanent.
La transformation digitale, un processus qui a vocation à devenir permanent et non pas une destination analyse Christophe Verley d‘Adeo.